Zone de tolérance
Définition
Une zone de tolérance est une portion de l'espace de géométrie parfaite à l'intérieur de laquelle doit-être compris l'élément tolérancé (réel). La forme géométrique de la portion de l'espace est fonction de la nature de l'élément tolérancé, de le valeur de la tolérance, et d'un éventuel modificateur (
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Les portions d'espace normalisées sont les zones de tolérance simples suivantes :

Remarque :
Pour qu'un zone de tolérance corresponde :
à la surface intérieure d'un cercle, ou au volume intérieur d'un cylindre, la valeur de la tolérance
doit être précédée du modificateur
.
au volume intérieur d'une sphère, la valeur de la tolérance
doit être précédée du modificateur
.


Contraindre une zone de tolérance
Dans une spécification par zone, la "largeur" d'une zone de tolérance est toujours précisée à travers la valeur de la tolérance (2ème case avec ou sans modificateur).
Il est également possible de contraindre sa dimension, son orientation ainsi que sa position. Dans ce cas, il est parfois nécessaire d'utiliser des dimensions théoriques exactes (TED) inscrites dans des cadres.



Spécification intrinsèque - spécification relative
Conformément au tableau présentant les différents types de spécifications par zone, certaines, comme les spécifications de forme, ne nécessitent pas de référence spécifiée. On parle de spécifications intrinsèques. La nature de l'élément tolérancé ainsi que la valeur de la tolérance (et son éventuel modificateur) suffisent à définir la forme de la zone de tolérance. Il s'agira alors de vérifier s'il existe une orientation, une position (et éventuellement une dimension) de cette zone de tolérance permettant de contenir l'intégralité de l'élément tolérancé.
En revanche, pour définir l'orientation et/ou la position d'une zone de tolérance, il est nécessaire d'utiliser une référence spécifiée (simple, commune ou un système de référence spécifiée). On parle dans ce cas de spécifications relatives.
Exemples de zone de tolérance - Spécifications intrinsèques





Exemples de zone de tolérance - Spécifications relatives








Zone de tolérance commune (Collection d'éléments)
Cas de la planéité
Quand on indique la mention « Zone commune » : ZC dans la spécification, les deux éléments tolérancés (ici des surfaces réputées planes) doivent se trouver dans la même zone de tolérance, commune (ici deux plans parallèles distants de
).

Il est également possible de spécifier une planéité en zone commune pour deux surfaces nominalement planes, parallèles et décalées.

Cas de la cylindricité
Si CZ est mentionné dans la spécification, les deux éléments tolérancés (ici deux surfaces réputées cylindriques) doivent se trouver dans la même zone de tolérance commune (zone comprise entre 2 cylindres distants de
au rayon).

Remarque :
On trouve parfois la notation ci-contre dans certains dessins. Elle est interdite par la norme. | ![]() |
Cas de la localisation


Remarque :
Ici, la spécification de localisation est utilisée sans référence spécifiée. Il s'agit donc d'une spécification intrinsèque. La zone de tolérance correspond à la collection de 6 volumes limités par des cylindres de diamètre 0,05mm. Ces cylindres sont contraints à avoir des axes parallèles et positionnés les uns par rapport aux autre grâce aux dimensions théoriques exactes (TED). En revanche, sans référence spécifiée, l'orientation et la position de cette zone de tolérance commune ne sont pas imposées.
Dans ce cas, une écriture équivalente consiste à utiliser directement une spécification de forme : la rectitude.
Enfin, si l'on souhaite positionner sans ambiguïté cette zone de tolérance commune, il est nécessaire de construire un système de référence spécifiée et d'utiliser des TED (voir exemple ci-dessous).
